Réussir son mouillage en 8 étapes

21 juillet, 2022 par
Réussir son mouillage en 8 étapes
Clémence Vollaire
 

Le calme, la vue, le doux bruit de l’eau sur la coque et cette sensation unique d’être au bout du monde : passer une nuit au mouillage fait partie des moments forts d’une croisière ! Mais comment s’assurer que l’ancre va bien tenir au fond ? Découvrez avec TEMO les 8 étapes à ne pas manquer pour réussir son mouillage en toute sérénité. Des préparatifs essentiels pour jeter l’ancre dans les règles de l’art et la bonne humeur. Branchez votre TEMO : il va bientôt servir !

1. Trouver le spot idéal

Le mouillage idéal rassemble plusieurs critères :


- Il doit être abrité du vent et de la houle, sans être trop proche de la côte.

- Le fond doit être sableux ou vaseux, surtout si vous voulez échouer votre bateau. Les fonds rocheux sont déconseillés car l’accroche de l’ancre n’y est pas bonne. Les herbiers ou les coraux sont des zones à écosystème sensible dans lesquelles il est interdit de jeter l’ancre.

Une fois l’endroit défini, une vérification météo s’impose pour surveiller l’évolution du vent, de la houle, des courants et des marées.


2. S’équiper avant de manipuler l’ancre

On ne le dit pas assez mais chaussures (on a bien dit chaussures et non tongs !) et gants sont fortement recommandés pour la personne qui manœuvre à l’avant. Même si la plupart des bateaux de plaisance sont équipés de guindeaux électriques, il est toujours utile de pouvoir intervenir manuellement sans se blesser.

Ménagez votre dos lors des manipulations : travaillez jambes fléchies, un pied en avant.

Rappel : On parle d’intervention « manuelle » mais le mieux en cas d’incident consiste à stabiliser la chaîne au pied pour ensuite la reprendre à la main. Attention à ne pas vous laisser entraîner le bout des doigts dans le davier !

3. Calculer la bonne longueur de chaîne

La longueur de chaîne à dérouler varie en fonction de la hauteur d’eau, c’est-à-dire la distance entre le fond de l’eau et le bas de la quille. On recommande de laisser au minimum 3 à 4 fois la hauteur d’eau à pleine mer. Rajoutez une ou deux longueurs supplémentaires en cas de mauvaises conditions météo, tout en vérifiant que votre zone d’évitement n’empiète pas sur celle de vos voisins.

Rappel : Une ancre s’accroche au fond de manière optimale lorsque la traction sur celle-ci est exercée à l’horizontale. Donc plus vous mouillez de chaîne, plus votre zone de d’évitement est grande, certes, mais plus votre ancre est solidement plantée au fond de l’eau.


4. Vérifier l’ensemble de la ligne de mouillage

Pour une première sortie en début de saison ou sur un bateau de location, il est recommandé de sortir et d’étaler l’ensemble de la ligne de mouillage sur le pont. Cela vous permettra entre autres de :

- Prendre connaissance des marques de longueur, indiquées par des touches de couleur sur la chaîne.

- Vérifier l’état de la chaîne, ses points de fixation avec l’ancre et le bateau. Oui, on a bien dit avec le bateau : cela arrive encore trop souvent de voir des manœuvres de mouillage faire un « flop » !

Au fait, si on en profitait aussi pour tester aussi le guindeau électrique ?

5. Bonus : oringuer son ancre pour la relever plus facilement

Il s’agit, sur les fonds potentiellement rocheux, d’attacher un filin sur la partie avant de l’ancre et de le relier à une petite bouée. Au moment de repartir, en reprenant ce bout, vous pourrez remonter l’ancre facilement et éviter qu’elle ne s’accroche au fond.

6. Peaufiner sa stratégie de com avec son équipage

Au cours de la manœuvre, c’est la personne à l’avant qui donnera les instructions au barreur. Avec le bruit du guindeau et du moteur, il est essentiel d’avoir un mode de communication efficace ! Le barreur et l’équipier d’avant doivent donc convenir d’un langage simple par gestes et/ou mots brefs avant de commencer.


7. Enfin, on va pouvoir jeter l’ancre !

La manœuvre d’approche

Pour des raisons de simplicité et de sécurité, on optera pour une approche au moteur. La manœuvre se déroule ensuite de la manière suivante :

- Arriver face au vent, puis

- Passer au point mort jusqu’au bout de l’erre, puis

- Jeter l’ancre, et, dans la foulée, mouiller la chaîne progressivement, surtout pas tout d’un coup. Quitte à enclencher une petite marche arrière, si le vent ne suffit pas, pour bien étaler la chaîne au fur et à mesure.

​Juste après avoir jeté l’ancre

Une fois que vous avez mouillé la bonne longueur de chaîne et que vous l’avez bloquée sur un taquet, il est temps de contrôler que l’ancre est bien accrochée. Deux solutions pour vérifier ce point :

- Prendre en mains la chaîne, sans la serrer : on sent tout de suite si l’ancre est stabilisée ou non ;

- Prendre un alignement à terre et le vérifier à 5 minutes puis 10 minutes. Vous restez un peu plus longtemps ? Au moment de la bascule, contrôlez votre zone d’évitement et prenez un nouvel alignement.

8. Mettre à l’eau son annexe et sortir son TEMO


Maintenant que votre bateau est stabilisé, il ne vous reste plus qu’à savourer une bonne boisson fraîche avec votre équipier, le temps de refaire le match. Puis mettez votre annexe à l’eau et clipsez dessus votre moteur électrique TEMO pour partir explorer la côte !


A noter : On considère ici que le mouillage se fait dans des conditions météorologiques optimales. On reviendra sur d’autres astuces pour sécuriser votre ancre par mauvais temps dans un prochain article 😉.

Réussir son mouillage, c’est avant tout prendre le temps de bien le préparer. Repérer l’endroit idéal, faire un point météo, s’équiper correctement, calculer et vérifier la longueur de chaîne sont autant d’étapes à ne pas manquer. Sans oublier de s’entendre, entre équipier et barreur, sur les détails de la manœuvre. Voilà les ingrédients indispensables pour jeter l’ancre et sortir votre TEMO le temps d’une escale à terre !


Et vous, quelles sont vos astuces pour un mouillage 100% réussi ?


Réussir son mouillage en 8 étapes
Clémence Vollaire 21 juillet 2022
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