Plaisance et écologie : les 10
réflexes à adopter
Plaisance verte, économie bleue ou éco-navigation : les termes pour décrire la navigation durable fleurissent.
Et c’est tant mieux, car, à l’instar des continents, il est plus que temps de se préoccuper aussi de la santé des océans. Tous les acteurs du nautisme sont concernés : chantiers navals, navigateurs, ports de plaisance.
Voici pour les plaisanciers 10 réflexes à adopter d’urgence pour naviguer durable.
1. Propulsion : prenez votre temps
« Ne soyez pas pressés ! » martèle Béranger, l’un des équipiers d’Eco Sailing Project qui a bouclé un tour du monde en autonomie énergétique entre 2014 et 2016. Non seulement la lenteur convient bien à ces moments de détente mais c’est en plus le meilleur moyen de consommer moins de carburant !
2. Energie : investissez dans le renouvelable
Les besoins en électricité à bord augmentent. Pour les petites et grandes croisières, étudiez la possibilité d’installer une éolienne, un panneau solaire ou une hélice à pales mobiles qui pourront alimenter votre batterie
3. Eau douce : réduisez votre consommation
Le nettoyage du pont à l’eau douce : une hérésie ! Les embarcations ne s’en porteront pas forcément mieux et trouveront le malin plaisir de se couvrir de nouveau d’embruns dès que vous aurez le dos tourné.
4. Alimentation : consommez local et conservez mieux
a) Privilégiez les produits locaux
La croisière est aussi l’occasion de faire de belles découvertes culinaires. En mer, devenir locavore c’est aussi consommer moins de viande fraîche, difficile à conserver à bord et dont la production affiche, comme ailleurs, une forte empreinte carbone.
b) Adoptez des contenants réutilisables et non toxiques
Exit les suremballages. Privilégiez le vrac que vous stockerez dans des contenants hermétiques. Gourdes, vaisselle, bocaux en verre trempé ou en inox se trouvent à moindre prix dans les ressourceries.
5. Déchets : triez à bord et dans les ports
Organiques, recyclables ou non recyclables, les ports de plaisance proposent des bacs de tri adaptés.
6. Produits d’entretien : choisissez du 100% biodégradable
Une valeur sûre : l’authentique savon de Marseille. Certains savonniers proposent aussi une gamme de produits d’hygiène et d’entretien solides. Sains, efficaces, ils ont peu d’emballage et sont composés d’ingrédients entièrement biodégradables.
7. Eaux usées : rejetez-les dans les règles de l’art
Les rejets d’eaux grises (douche, vaisselle), eaux noires (toilettes) et eaux grasses (fond de cale) sont strictement interdits dans les ports et jusqu’à 3 miles des côtes. Pour les embarcations non équipées, il est fortement recommandé d’installer une cuve noire ou un système de traitement des eaux usées.
8. Antifouling : optez pour une alternative écologique
Malgré l’interdiction du tributylétain en 2003, les antifoulings restent très toxiques. Des alternatives plus vertes commencent à se faire connaître : entre autres, les ultrasons, le film siliconé ou l’antifouling écologique de Finsulate. Notez aussi qu’une simple brosse, de l’huile de coude et des navigations fréquentes limiteront naturellement la prolifération de micro-organismes sur la coque.
9. Règles de bonne conduite : respectez-les
Zones protégées, restrictions de pêche, interdiction du moteur thermique : une observation scrupuleuse de ces règles est indispensable.
10. Navire en fin de vie : contactez l’APER ou Bathô
Depuis 2019, l’association pour la plaisance écoresponsable (APER) coordonne au niveau national la déconstruction et le recyclage des bateaux en fin de vie. Ou alors pensez à Bathô, le chantier naval insolite et plein de bon sens qui récupère vos embarcations pour leur redonner vie...à terre !
Voilà des solutions clés en mains pour lutter contre l’abandon sauvage des navires.
Des pistes pour aller plus loin dans l’éco-navigation
ECONAV : une approche globale du secteur
ECONAV est une association porteuse d’initiatives pour une plaisance plus respectueuse de l’environnement, agissant sur toute les activités maritimes et fluviales : chantiers navals, pratiques en mer, ports et abris.
Gold of Bengal : L’équipage de Gold of Bengal, premier voilier 100% fibre de jute, a assuré sa survie à bord à l’aide de systèmes simples, peu coûteux et économes en énergie. Une croisière 100% low-tech qui a donné naissance au Low-Tech Lab, une plateforme collaborative entièrement dédiée à la low-tech.
À lire : Naviguer Ecologique, de Rachel Moreau, aux éditions Vagnon
Toutes les règles et les bons gestes pour une plaisance respectueuse des océans.
Une goutte d’eau dans l’océan direz-vous ? Non, juste une pierre à l’édifice.
Les initiatives pour préserver les océans existent, elles sont nombreuses et accessibles à tous. Elles pourront même vous faire (re)découvrir la navigation. Et, pour que plaisance continue de rimer avec plaisir, n’oubliez pas : prenez votre temps !
Une valeur sûre : l’authentique savon de Marseille. Certains savonniers proposent aussi une gamme de produits d’hygiène et d’entretien solides. Sains, efficaces, ils ont peu d’emballage et sont composés d’ingrédients entièrement biodégradables.
7. Eaux usées : rejetez-les dans les règles de l’art
Les rejets d’eaux grises (douche, vaisselle), eaux noires (toilettes) et eaux grasses (fond de cale) sont strictement interdits dans les ports et jusqu’à 3 miles des côtes. Pour les embarcations non équipées, il est fortement recommandé d’installer une cuve noire ou un système de traitement des eaux usées.
8. Antifouling : optez pour une alternative écologique
Malgré l’interdiction du tributylétain en 2003, les antifoulings restent très toxiques. Des alternatives plus vertes commencent à se faire connaître : entre autres, les ultrasons, le film siliconé ou l’antifouling écologique de Finsulate. Notez aussi qu’une simple brosse, de l’huile de coude et des navigations fréquentes limiteront naturellement la prolifération de micro-organismes sur la coque.
9. Règles de bonne conduite : respectez-les
Zones protégées, restrictions de pêche, interdiction du moteur thermique : une observation scrupuleuse de ces règles est indispensable.
10. Navire en fin de vie : contactez l’APER ou Bathô
Depuis 2019, l’association pour la plaisance écoresponsable (APER) coordonne au niveau national la déconstruction et le recyclage des bateaux en fin de vie. Ou alors pensez à Bathô, le chantier naval insolite et plein de bon sens qui récupère vos embarcations pour leur redonner vie...à terre !
Voilà des solutions clés en mains pour lutter contre l’abandon sauvage des navires.
Des pistes pour aller plus loin dans l’éco-navigation
ECONAV : une approche globale du secteur
ECONAV est une association porteuse d’initiatives pour une plaisance plus respectueuse de l’environnement, agissant sur toute les activités maritimes et fluviales : chantiers navals, pratiques en mer, ports et abris.
Les initiatives pour préserver les océans existent, elles sont nombreuses et accessibles à tous. Elles pourront même vous faire (re)découvrir la navigation. Et, pour que plaisance continue de rimer avec plaisir, n’oubliez pas : prenez votre temps !
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